Désormais, il est temps de dessiner sa route
Sur le chemin qui sépare nos destinés
En faisant tomber chaque peur que je redoute
Pour pouvoir garder un soupçon de liberté
Ma volonté faiblit, le premier pas est dur
Mais il faut que je sorte de votre prison
Où l’innocence et l’insouciance vous rassure
En masquant la lueur venue de l'horizon
Je ne suis pas venu sur terre pour m’écraser
Et emboîter le pas derrière l’esclavage
Je ne peux pas céder toute ma volonté
Comme tout ce cher bétail qui vous encourage
Sous vos discours, je tomberai bien mon chapeau
Vous qui me paraissiez si digne et si grand
Vous vous abaissez toujours plus à chaque mot
En dévalisant les valeurs que je vous tends
Votre raison semble toujours prendre partie
Elle s’offre à ceux qui ont le moins de convictions
Avec les applaudissements de l’idiotie
Où l'on entend résonner la dépravation
A quoi bon se ranger dans un monde sans but
Il y a tant de choses à faire par passion
Au lieu de continuer de faire la pute
Pour combler votre absence d’imagination
Je ne peux pas dire ce que j’ai dans le cœur
Sans taire la haine que j’ai pour ce système
Que vous menez parfaitement dans la terreur
Sous un sourire que vous voudriez que j’aime
Ainsi, puisque ma conscience a pu s’éveiller
Espérant qu’un jour la liberté vagabonde
Qu’importe le juron de ma déloyauté
Je ne sers plus les câblages de votre monde
J’ai lutté, consciencieux, et ce, malgré mes failles
Pour qu’un monde meilleur naisse des flammes
Qu’ont laissé se répandre toutes vos pagailles
Pendant que la peur de vos moutons vous acclame
J’ai lutté, solitairement, contre moi-même
Pour ne pas être ce contre quoi je combats
Tout votre conditionnement est un blasphème
Mais je mourrai libre puisque vient mon trépas
Je dépose alors mes mots, mes vers et mes songes
Aux pieds de la chute qui vous attend demain
Si après ma mort votre règne se prolonge
[Que] mon corps se décompose au début de sa fin